Secret 33

Publié le 8 Novembre 2020

Secret 33

 

La bande de Caissargues commençait à se réduire, mais nous sommes restés un petit groupe. Maintenant on a des contacts en ville et un point de chute, le 18 rue Général Perrier.
Cet appartement aura une grande importance plus tard, mais c’est une autre histoire.

 

Pour l’instant nous avons accès à toutes sortes de cames, et on ne s’est pas privé de tester un peu tout ça. Les soirées finissaient souvent à l’aube et je dormais souvent sur place. On ne faisait plus trop de dégâts dans le village, plutôt du tapage nocturne et quelques visites dans les vergers ou jardin potager. L’herbe et le shit nous ouvraient l’appétit. On prenait des fous rires chaque fois qu’on se faisait courser. Les moments les plus cocasses, je les ai vécus pendant les rares fois ou j’accompagnais B, RC et BC à la messe du samedi, souvent complètement défoncés, et hilares, ils officiaient comme enfants de chœur et chaque fois qu’ils croisaient ma bouille réjouie au premier rang le fou rire repartait de plus belle. Le curé les punissait en les enfermant dans la sacristie, ils en profitaient pour siffler le vin de messe. Ça n’allait jamais trop loin, et tout ça se réglait en allant à confesse, sauf moi.

 

Les plus grands commençaient à avoir des motos, pas de grosses motos, mais des Flandria, Malaguti, Gitane testi et autres, chacun l’équipait du dernier carburateur sorti ou du meilleur Kit pour augmenter la puissance.

 

Je me contentais d’une bleue, qui bien des fois m’a ramené à Caissargues je ne sais pas comment, vu le peu de souvenirs que j’avais le lendemain du trajet. La mobylette me donnait une grande autonomie. Je transportais de tout dans une cantine posée entre mes jambes et le guidon. Je précise, car c’est important cette mobylette était à moi, ce qui soulageait celle de mon frère.
 

À suivre

Rédigé par jacques

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