secret 9

Publié le 19 Septembre 2020

Le Far West n’était pas la seule source d’inspiration.
Le moyen âge et les chevaliers aussi.

Par chance, on avait un château, le mas de Nage.
L’imprimerie nous fournissait, de quoi fabriquer des armures en aluminium et des arcs avec flèches à clous.

On traverse la vigne, une haie de peupliers, un champ de pommiers, et nous voilà dans le parc du château.
 

Les deux « châtelains » se défendaient comme ils pouvaient, accoutrés de panoplies d’Asterix et légionnaire romain, en carton-pâte. Nos flèches se plantaient dans le carton et on gagnait la bataille à chaque fois. Le nombre jouait en notre faveur.
Ils avaient une arme secrète, le contremaitre du mas.

Un grand marocain, rapide, chaque fois qu’il nous coursait on partait dans tous les sens pour échapper à ses mains de géant.

Au cours d’une attaque en traversant le champ de pommier un de nous a eu l’idée de planter une pomme au bout d’une branche flexible de peuplier. On s’en servait comme un fouet, la pomme était propulsée à grande vitesse (beaucoup plus vite que lancée à la main).

 

À l’attaque ! avec cette nouvelle arme de « guerre ».
Le grand marocain, rapide nous a encore une fois chassés du domaine.

La vengeance a été terrible.
 

Dans le champ de pommiers avec nos lances pommes, on à décanillé presque toutes les pommes du verger (on à appris plus tard que ça ce chiffrait en tonnes). Franche rigolade, le grand marocain, rapide surgit et nous course, je pars dans une direction ou je connais un refuge, la roubine, derrière la gare. On s’y abrite, moi, sur une rive, le reste de la bande, en face. D’un seul coup, je vois tous les autres qui détalent en vitesse, je sens une énorme main m’attraper par l’épaule et je décolle du sol. J’ai eu tellement peur que je me suis littéralement chié dessus.
Et illico on m’emmène à la mairie. Essoufflé, affolé et puant, me voilà devant le maire et le garde champêtre qui aussitôt appellent mon père.

 

On me relâche après une interminable engueulade et un interrogatoire pour savoir qui était avec moi, je n’avais pas balancé les copains. Mais je puais toujours autant.

Quand j’ai retrouvé la bande, nous avons décidé d’attendre quelque temps avant de repartir à la conquête du château.

À suivre

 

https://www.chateaudenages.com/fr/notre-famille/

 


 

Rédigé par jacques

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article