Secret 51
Publié le 4 Février 2021
Secret 51
Après l’obtention du Brevet j’ai l’autorisation de rentrer aux beaux-arts, ça se passait sur présentation de dossiers et le directeur de l’époque, Monsieur Escollier et son équipe m’ont accepté on y passait le C.A.F.A.S. (Certificat d’aptitude à une formation artistique…) C’était avant l’entrée de Claude Viallat et d’une autre équipe, mais j’y reviendrai.
Colette A une grande amie de mes parents leur avait proposé de me payer un voyage pendant les vacances avant la rentrée aux beaux-arts, pour me mettre au vert et m’éloigner de Nîmes.
Je suis donc parti en train pour rendre visite à mon cousin GF à Amsterdam, l’endroit idéal pour se mettre au vert. GF vivait à Sumatrastrasse avec MO sociologue de son état devenue grutière sur les docks d’Amsterdam (à force d’étudier la vie des dockers elle avait fini par faire leur métier).
Je sors de la gare, la première image c’est un piano à queue pendu à un palan sur la façade d’un immeuble, ça paraissait normal ? Je cherche la rue, sans plan, juste en demandant aux passants. J’ai ressenti un énorme sentiment de liberté seul dans une ville inconnue où personne ne savait qui j’étais, j’ai marché longtemps, je me suis perdu avec plaisir dans des quartiers délabrés, dans des rues au bord des docks, avec des tas de ferrailles multicolores des montagnes de vélos tordus. Je suis dans des quartiers industriels, où on évite des flaques huileuses, irisées. C’est à la fois sombre et très coloré. Chaque docker que je croise, me saluent comme un des leurs, j’ai à peu de choses prés la même tenue. J’avais l’impression d’être chez moi, bien et en paix.
Finalement j’arrive dans la bonne rue. L’escalier qui monte à l’appartement est raide vertigineux et étroit. Les escaliers sont comme ça, car ils n’ont pas beaucoup de place pour les construire donc ils tiennent le minimum d'espace. Voilà pourquoi ils déménagent les pianos par l’extérieur. Je monte, jusqu’a l’appartement et j’entends mon cousin GF hurler, des bruits de bagarre et une femme qui hurle et demande du secours, vite me voilà devant la porte qui est restée ouverte.
À suivre…