la gare

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Une autre vue de la gare, avec au loin un petit batiment, la lampisterie

Devant la gare de caissargues
Ma grand mère, Jeanne
Le grand c'est mon père, André
Et le petit c'est mon oncle, Jean louis
 

 

La Société anonyme des Chemins de Fer de la Camargue est fondée en 1889.

En 1892, ouverture d’une ligne de 38 km à voies métriques, Arles-Trinquetaille à Salin-de-Giraud.  Avec pour gare de départ Arles-Trinquetaille cette ligne desservait, Gageron, Villeneuve-Romieu, Le Sambuc, Salin de Giraud le terminus, et vice-versa. Cette ligne a été initialement conçue pour le transport du sel.

La même année ouverture de la ligne Arles-Trinquetaille aux Saintes-Maries-de-la-Mer, 38 km à voies métriques. Avec pour gare de départ Arles-Trinquetaille cette ligne desservait, Albaron, Maguelone-le-Sauveur, les Saintes-Maries-de-la-Mer le terminus, et vice-versa.

En 1901, ouverture de la ligne Nîmes à Arles-Trinquetaille, 33 km à voies métriques. Avec pour gare de départ, Nîmes Camargue cette ligne desservait, Caissargues, Bouillargues, Bellegarde, Fourques, Arles-Trinquetaille le terminus, et vice-versa.

Depuis la gare de Bouillargues, une ligne de 16 km allant jusqu'à St-Gilles, sera ouverte l’année suivante, en 1902. Avec pour gare de départ Nîmes Camargue cette ligne desservait Caissargues, Bouillargues, Garons, St-Gilles le terminus, et vice-versa.

C’est la ligne Nîmes St-Gilles qui sera électrifiée en premier en 1920, les lignes du Delta ne seront électrifiées qu’en 1932. Le courant d’alimentation était du 6600v/25hz.

Fermetures des lignes : Nîmes, St-Gilles en 1950 ; Arles, les Saintes en 1954 et Arles, Salin-de-Giraud en 1957.
 

Gare de Nîmes Camargue
La gare de Nîmes appelée " gare de la Camargue ", était située au sud ouest de l'Avenue Jean-Jaurès sur l'emplacement de l’actuel Lycée Camargue.
Pour faciliter la correspondance entre la ligne Camargue et la gare PLM, une voie sera créée sur le Boulevard Sergent-Triaire avec un terminus sans bâtiment, juste avant le pont du Boulevard Natoire.
Désaffectée après 1950, elle servira de caserne des Sapeurs Pompiers de 1955 jusqu'à sa démolition en 1957, date de la construction du Lycée Camargue.

 



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Extrait de la délibération du Conseil Général du 19 avril 1939,
discussion tendue et colorée, au sujet de la fermeture le la ligne de la Camargue
 
M le Colonel Blanchard. - Messieurs, nous venons rendre le rapport fait par notre excellent collègue M. Député Béchard. Il est le Président de notre Commission des Travaux Publics et des Routes, je fais moi-même partie de cette Commission, mais vous ne serez pas étonnés du tout que je ne sois pas de la même opinion que notre sympathique Président. M. Béchard avait, tout simplement, juré la mort de cette « charmante vachette qui est la Compagnie de la Camargue. Mais la Cie de la Camargue a la vie dure et il ne faut pas oublier que les taureaux ou les vaches camargues ne sont pas espagnols. On ne les tue pas, on se contente de leur enlever leur cocarde.
Lors de la réunion de la Commission interdépartementale, j'aurais aimé à pouvoir être appelé à donner mon avis à ce sujet, mais on m'a fait savoir que cela n'était pas utile. Comme M. le Préfet est un homme fort courtois et qu'il a pris toutes sortes de précautions pour me dire cela, je n'ai pas insisté ; mais il doit se douter que la question m'intéresse toujours et qu'elle m'intéresse d'autant plus que par le temps qui court, le maintien de la Compagnie de la Camargue présente un grand intérêt pour la Défense nationale.
Je suis d'avis que nous n'aurions pas du voter la suppression de la ligne de la Camargue. D'ailleurs, elle n'est pas tout à fait morte et je crois qu'il faudra la tuer une troisième fois.
M. le Président. - N'oubliez pas qu'il s'agit d'un simple donné acte.
M. le Colonel Blanchard. - Messieurs, tout conseiller général a le droit de parole. Maintenant, si vous ne voulez pas que je parle, je m'inclinerai devant la force.
M. le Président. - Il s'agit encore une fois d'en donner acte et vous revenez sur la question du fond.
M. le Colonel Blanchard. - Je vous ferai observer, M. le Président, que nous touchons la une question fort importante : la question des événements extérieurs et de la possibilité d'une guerre. Tous nous savons les services rendus en 1914-1918 à la Défense nationale par cette  ligne d'intérêt local. Il me semble que puisque l'existence de la Compagnie de la Camargue intéresse la Défense Nationale, le Préfet devrait intervenir.
M. le Préfet. - Permettez-moi de vous dire que lorsque j'ai réuni, dans cette salle même, les deux Comités Techniques interdépartementaux, l'autorité militaire était représentée par des Officiers supérieurs et ils ne m'ont fait aucune observation. Il est très probable également, que les Ministres de l'Air et de la Guerre, me donnent leur avis. Croyez-moi, M. Blanchard, toutes ces considérations n'ont pu échapper à l'Administration.
M. le Colonel Blanchard. - Je ne me permets pas de dire qu'elles ont échappé à l'autorité militaire, mais, moi aussi, j'ai été militaire dans le temps et alors je sais très bien que devant les autorités civiles, les militaires n'ont le droit ni de discuter ni de parler.
Moi, je suis en vacances éternelles et cela vous explique, mon indépendance de caractère et de langage.
Dans tous les cas, je tiens essentiellement à ce qu'on songe aux employés de la Compagnie de la Camargue....

NDLR : Dans ce texte nous sommes en 1939 le Colonel Blanchard évoque, à juste titre, une menace de guerre, cette dernière sera déclarée le 3 septembre 1939 et durera jusqu'en 1945. Les Allemands occupants le Sud de la France, jugeant ces infrastructures stratégiques (tout comme le Colonel Blanchard, retraité et opposé au quarteron d'officiers d'active), maintiendront en activité cette ligne, ainsi que celle d'Arles à Lunel. Le pont sur le Rhône de la ligne Arles Lunel sera détruit par les alliés en août 1944, il ne sera jamais reconstruit..

La fermeture des lignes sera effective pour :

- Nîmes, St-Gilles en 1950 ;

- Arles, les Saintes en 1954 ;

 

- Arles, Salin-de-Giraud en 1957. 

 

La gare de Nîmes appelée gare de la Camargue, située au sud ouest de l’Avenue Jean-Jaurès sur l'emplacement de l’actuel Lycée Camargue sera désaffectée après 1950. Elle servira de caserne des Sapeurs Pompiers de 1955 jusqu'à sa démolition en 1957, date de la construction du Lycée Camargue.

Pour en savoir plus
http://c.f.camargue.free.fr/

 

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Rédigé par jacques

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