Secret 51 Bis

Publié le 6 Février 2021

Secret 51 bis

L’appartement est dévasté, c’est le cahot ? MO est plaquée contre un mur, GF la cogne violemment, je lui saute dessus et je le mets ko. Quand il est sous l’emprise des médicaments et de l’alcool, il faut avoir de la force pour le maîtriser, ce n’est pas la première fois que je me trouve devant lui, je sais qu’il faut l’arrêter net. GF s’est toujours perdu dans diverses dépendances et addictions. Il avait tellement besoin d’amour que peu de personnes pouvait lui en donner autant, il est décédé à 33 ans d’un trop-plein de dope et d’alcool. Une fois maîtrisé je me tourne vers MO, c’est la première fois qu’on se rencontre, elle a le visage explosé, une lèvre fendue, du sang partout. Je la porte jusque dans la rue, pour trouver du secours. Elle est choquée, je vois un commissariat, dès que j’entre les policiers m’attrapent et me jettent dans une cellule avec divers junkies et autres débris. Pour eux c’est moi l’agresseur, MO ne pouvant pas parler, ils mettent un certain temps à comprendre. Finalement je me retrouve dans la rue avec elle, et de cellule en cellule on a fait plusieurs commissariats. Dans ces endroits sales sentant l’urine et la vieille bière, on ne distingue plus la frontière entre les corps et la crasse. À 3 heures du matin, ils mettent à croupir les défoncés de la nuit, vomissant de la bile noire, malades comme un chien, je suis au pays des morts-vivants. Ils m’ont gardé une bonne partie de la nuit. MO est enfin à l’hôpital.

Chez les morts vivants

Au petit matin, je la vois accompagnée d’un policier, il me fait des excuses et nous raccompagne dans la rue. MO leur avait expliqué que je n’étais pas son agresseur. On a enfin pu faire connaissance dans un bistrot de dockers où elle avait ses habitudes. Les clients, dans ces quartiers-là,  ne sont quasiment que des travailleurs : dockers, grutiers, chauffeurs, ils viennent faire le plein avant de rentrer chez eux, alignés face au bar, ils alternent bière et alcool de genièvre, jusqu’à ne plus tenir debout, ils ne se regardent pas, ils vont rentrer chez eux anesthésiés. Nous sommes rentrés chez MO, mon cousin n’était plus là, l’appartement a été vite rangé et on est tombés vaincus par la fatigue. Mais ce n’est pas fini.

 

À suivre…

 

 

 

 

Rédigé par jacques

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article